Recycler son téléphone portable : mode d’emploi

L’utilisation des téléphones portables a connu une croissance forte en Suisse depuis les années 2000 comme le montre le graphique suivant de l’Office fédéral de la statistique :


Abonnés au téléphone mobile pour 100 habitants, comparaison
internationale, évolution 1990-2015, OFS, 21.12.16

Ainsi, lors de l’année 2014 en Suisse, il a été vendu plus de 3,8 millions de téléphones portables et l’on considère qu’en moyenne, une personne change d’appareil tous les 18 mois. En conséquence, plus de 8 millions de téléphones demeurent inutilisés dans les tiroirs des maisons suisses.

C’est en tout cas le constat que fait Antoine Menna (3M09) et la raison pour laquelle il a décidé, dans le cadre du cours facultatif sur le développement durable, de mettre sur pied au Gymnase d’Yverdon une collecte de téléphones portables usagés. En effet, Antoine relève que « le taux de recyclage en Suisse n’est que de 16,5% » alors que « les téléphones portables renferment un grand nombre de ressources non-renouvelables, tels que certains métaux précieux, mais également des substances toxiques extrêmement dangereuses pour les humains et l’environnement. » En effet, comme le signale le journal Le Monde, un téléphone portable « peut renfermer jusqu’à 40 éléments contenant des métaux lourds et des polluants organiques persistants. »

Pour ce faire, Antoine a décidé de faire appel à l’initiative Solidarcomm (Terre des Hommes) qui récupère des téléphones portables usagés auprès du grand public, des entreprises et des collectivités publiques. C’est la seconde fois qu’une initiative similaire est mise en place puisqu’en 2015, à l’initiative de Joëlle Vollenweider, doyenne, une collecte avait permis de récupérer une trentaine de téléphones portables.

Mais, une fois récupérés, qu’advient-il des téléphones portables ? Comme l’explique Antoine, « les appareils recueillis en Suisse sont triés, testés et reconditionnés par PRO, une entreprise à but non lucratif qui emploie des personnes en situation de handicap » et « ils sont ensuite vendus à des prix réduits sur le marché international, dans des pays à faible pouvoir d’achat. » Au final, les « bénéfices générés contribuent au financement de projets de développement en Afrique, Amérique latine et Asie. » Solidarcomm garantit l’effacement de toutes les données personnelles.

Une collecte sera donc organisée au Gymnase d’Yverdon du lundi 1er mai au samedi 6 mai par l’entremise d’une urne qui se trouvera au secrétariat. Puis, lors des journées portes ouvertes du 5 et 6 mai, un stand Solidarcomm sera ouvert.


Boîte de récupération des téléphones portables au
gymnase d’Yverdon (Photo C. Henchoz)

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