Les étudiant-e-s comme acteurs et actrices du changement

 

Les étudiant-e-s et enseignant-e-s du Gymnase d’Yverdon réunis lors de
l’ouverture de la 1ère Journée de la Terre nourricière en 2015 (Photo D. Domeniconi)

1.  Apocalypse Now ?

Au cours des différentes révolutions industrielles qui ont eu lieu depuis le XVIIIe siècle, de nombreux progrès sont apparus en moyenne au niveau global, tant sur le plan du niveau de vie, de la santé, de l’éducation ou encore de l’alimentation. Ces progrès sont en grande partie dus à l’évolution des technologies ainsi qu’à l’exploitation des énergies fossiles et, en particulier, du pétrole. De nombreuses inégalités demeurent mais force est de constater que le niveau moyen de vie au niveau global s’est élevé.

Néanmoins, notre société fait aussi face à de nombreuses crises sociales, environnementales, sanitaires, économiques ou encore énergétiques. C’est pour cette raison que le Rapport du Conseil fédéral Environnement Suisse 2018 mentionne :

« qu’une transition fondamentale s’impose sur les plans de l’énergie, de l’alimentation, de la mobilité ainsi que des systèmes urbains, transition qui doit s’accompagner de changements substantiels en matière de pratiques, de technologies, de politiques et de modes de vie actuels. (p. 182) »

Cette transition est bien entendu de la responsabilité des autorités fédérales, cantonales et communales mais le changement ne sera possible qu’avec l’engagement des citoyennes et citoyens. C’est ce que relève l’UNESCO dans sa Feuille de route, lorsqu’elle dit :

« Pour édifier un monde plus juste, plus pacifique et plus durable, les personnes et les sociétés doivent toutes renforcer leur pouvoir d’action et acquérir des connaissances, des compétences et des valeurs, tout en ayant davantage conscience de la nécessité d’être les moteurs du changement. »

2. Le gymnase : berceau de la transition ?

Le groupe d’étudiants à l’origine de la 1ère Journée de la Terre nourricière : Jean Renevey, Alycia Saybouakhao, Laurane Gallou, Mélanie Montone, Clémence Giroud, Justine Greim et Lucie Corset) (Photo S. Memic)

Dans cette perspective, le gymnase est un lieu parfait pour mobiliser les étudiant-e-s et les membres du personnel enseignant, administratif et technique et stimuler leur créativité afin de les amener à agir concrètement. En effet, le gymnase est :

  • Un lieu d’intérêt public dont le but est, entre autres, de former, de guider, d’encourager tout en développant un esprit critique ;
  • Un lieu qui a pour mission « de préparer les étudiant-e-s à assumer des responsabilités au sein de la société » (RRM, p.10), d’amener les étudiant-e-s à « se situer dans le monde actuel (…) » et à se préparer « à y exercer leur responsabilité à l’égard d’eux-mêmes, d’autrui, de la société et de la nature. » (RRM, p.16).

En ce sens, le gymnase peut créer un climat de possibilités dans lequel ses membres peuvent innover et trouver des solutions aux grands défis du XXIe siècle. Et d’ajouter que le cadre scolaire du Canton de Vaud se prête parfaitement à cette transition en cela qu’il offre au travers de son programme scolaire :

  1. Une éducation adéquate qui permet de comprendre en quoi le monde actuel est à remettre partiellement en question et qui apporte savoirs, savoir-faire et savoir-être permettant aux élèves de devenir des citoyen-ne-s actif-ve-s, engagé-e-s et critiques ;
  2. Une remise en question de soi-même par la confrontation à diverses représentations du monde qui permettent aux étudiant-e-s se forger les leurs ;
  3. Ce cadre scolaire permet ensuite aux élèves d’influencer et de transformer le monde au travers de démarches concrètes. Ainsi, ils prennent conscience qu’ils ont entre leurs mains la capacité de prendre part à un monde en transition.

La question qui demeure est : comment amener concrètement ce changement au sein de la formation scolaire, et plus particulièrement dans le cas présent, au sein du post-obligatoire ? En ce sens, l’Éducation en vue d’un développement durable propose des pistes intéressantes.

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Des étudiant-e-s autour de l’arbre qu’ils ont planté lors de la mise en place du verger (Photo D. Domeniconi)

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