Cette année, nous avons choisi un thème d’anticipation, laissant aux élèves une certaine liberté. Alors que nos partenaires des arts visuels concentraient une partie de leur production au thème de la fête, c’est aussi la célébration des cinquante ans du gymnase qui a guidé notre intitulé : 2074, cinquante ans après.

 

Le troisième prix est attribué à Marie Fleuret, de 2M02, pour son récit intitulé « Henri Mercier ».

Nous avons apprécié cette nouvelle à chute, qui laisse au lecteur tout le pouvoir d’imaginer l’envers du décor, dans un futur un peu glaçant. Le lecteur découvre la vie d’un personnage de soixante ans, célibataire, son quotidien banal presque suranné, café le matin, passage du facteur, sortie pour aller au marché… tellement banal que ça en devient étrange. Qui est donc aux manettes de ce quotidien ?

 

Le second prix est offert à Éméane Gesseney, de 1M06, pour son texte intitulé « Les étudiants d’antan ».

Le titre, malgré les apparences, nous projette dans une époque future où les humains ont dû se réfugier sous terre pour échapper à la chaleur. Le monde est ainsi en quelque sorte recréé, avec une présence entêtante du sable chaud qui s’infiltre partout. Le lecteur suit le personnage principal, un récupérateur de matériaux de surface, qui est amené à faire des sorties dans la fournaise. Nous avons apprécié la force descriptive qui nous fait entrer dans un monde dont on devine aussi toute la décadence sociale. Nous avons aimé la chute de la nouvelle qui nous ramène très près d’ici…

 

Le premier prix va à Lian Llambias, de2M12, pour sa création intitulée « Quelques bribes de pensées ».

Ce texte emporte le lecteur d’abord par son dispositif : il s’agit d’une nouvelle chorale, rapportant sans commentaire ni narration des pensées venant du futur, chaque fois signées du nom d’un personnage différent, précisant son âge et le lieu d’où il écrit : Allemagne, Suède, Israël, Écosse, Belgique. Ces voix singulières communiquent leurs préoccupations, leurs angoisses, leur vécu mais aussi quelque chose d’universel et d’humain, chacune dans son style. Ce texte se démarque également par son niveau d’aboutissement littéraire.